Comment identifier les tâches qui méritent d’être automatisées dans votre ERP ?

L’ERP occupe une place centrale dans le fonctionnement quotidien des entreprises. Il connecte les services, fluidifie les échanges de données et structure l’ensemble des processus métiers. Mais face à l’augmentation des flux, des données et des exigences de performance, l’ERP ne peut plus se contenter de gérer. Il doit aussi automatiser. Encore faut-il savoir quelles tâches automatiser en priorité. Tout ne s’automatise pas de la même manière ni avec le même niveau de bénéfice. Voici comment repérer les opérations qui gagneraient à être prises en charge automatiquement dans votre ERP, sans compromettre la qualité ni la maîtrise.

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Pourquoi certaines tâches devraient
être automatisées dans un ERP ? 

L’automatisation dans un ERP ne relève pas d’un simple effet de mode. Elle répond à une réalité terrain : un trop grand nombre d’actions à faible valeur ajoutée pèsent sur les équipes et ralentissent l’entreprise.

Certaines tâches demandent du temps, sans pour autant mobiliser une expertise particulière. Leur exécution manuelle expose à des oublis, des incohérences ou des délais inutiles. Une automatisation bien ciblée libère du temps, sécurise les données et fluidifie les interactions entre les services.

Elle permet aussi de fiabiliser les processus en limitant les erreurs humaines, notamment dans des environnements où les données circulent entre plusieurs outils (comptabilité, gestion commerciale, CRM, paie, etc.). C’est dans cette optique que les fonctionnalités d’automatisation, déjà présentes dans de nombreux ERP, prennent tout leur sens.

Élement graphique rond bleu
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Les signes révélateurs d’un processus à automatiser

Toutes les tâches ne méritent pas d’être automatisées. Cependant, certains signaux indiquent clairement qu’un processus manuel ralentit l’activité, mobilise inutilement des ressources ou comporte un risque d’erreur. Voici les principaux indicateurs à surveiller, illustrés par des cas concrets rencontrés en entreprise.

Tâches répétitives à faible valeur ajoutée

Lorsqu’une action revient quotidiennement ou chaque semaine sans nécessiter de réflexion particulière, elle constitue un bon candidat à l’automatisation. Par exemple, certaines équipes administratives exportent manuellement les factures de la veille, les renomment une par une puis les classent dans un dossier partagé. Ce type de manipulation, qui mobilise du temps sans apporter de valeur directe, pourrait être remplacé par une règle d’export automatisée intégrée à l’ERP.

Doubles saisies ou recopies entre outils

Le simple fait de devoir reporter des données d’un outil à l’autre est un signal fort. Dans de nombreuses PME, les équipes commerciales saisissent un devis dans un CRM, puis ressaisissent les mêmes informations dans le module de gestion commerciale de l’ERP au moment de transformer ce devis en commande. Cette double saisie peut être évitée en connectant les deux systèmes via une automatisation simple, garantissant ainsi un transfert fluide et fiable des données.

Étapes sensibles aux erreurs humaines

Plus un processus repose sur une action manuelle, plus le risque d’erreur est élevé. Dans certains services RH ou comptables, l’envoi mensuel des bulletins de paie s’effectue en sélectionnant les fichiers et les destinataires à la main. Il suffit d’un moment d’inattention pour se tromper de pièce jointe ou d’adresse. L’automatisation de ce type d’envoi, fondée sur des critères fixes (période, statut validé, identifiant unique), permet de réduire drastiquement les risques de diffusion accidentelle.

Temps de traitement disproportionné

Certains processus occupent un temps considérable alors qu’ils pourraient être réduits à quelques secondes. C’est souvent le cas du suivi des niveaux de stock, qui mobilise chaque semaine un ou plusieurs collaborateurs chargés d’identifier les références en rupture et de transmettre les alertes aux acheteurs. Une automatisation basée sur des seuils configurés dans l’ERP peut générer ces notifications en temps réel, évitant ainsi des heures de vérification manuelle.

Processus nécessitant des relances
ou vérifications récurrentes

Les tâches de suivi sont souvent chronophages et source d’oubli. Dans une équipe comptable, les relances de factures impayées reposent fréquemment sur des extractions manuelles ou sur des rappels notés dans des fichiers Excel. Une automatisation peut prendre en charge l’envoi d’un e-mail dès qu’un délai de retard est constaté, en adaptant le message selon la situation du client. Cela permet d’assurer un suivi régulier et cohérent sans surcharge de travail.

Lorsque ces signaux s’accumulent, il est temps d’interroger les processus existants et de repérer les leviers d’optimisation.

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Méthode pour identifier ces tâches dans votre ERP

L’identification des tâches à automatiser repose sur une approche pragmatique, qui part de l’usage réel de l’ERP par les équipes.

1. Observation des pratiques métiers

Il s’agit d’interroger les collaborateurs sur leurs usages quotidiens : quelles tâches leur semblent longues ? Où se produisent des erreurs ? Quels contrôles doivent être faits manuellement ? Ce sont souvent ces retours, parfois perçus comme anecdotiques, qui révèlent les opérations répétitives ou inutiles. En croisant les témoignages de plusieurs services, on peut repérer des problématiques récurrentes qui justifient une réorganisation ou une automatisation ciblée.

2. Repérage des points de friction

L’objectif est de localiser les blocages dans la chaîne de traitement : retards récurrents, tâches laissées en attente, recours systématique à Excel, etc. Ces irritants, lorsqu’ils se répètent, freinent la productivité et fragilisent la fiabilité globale du système. Ils constituent des signaux clairs que le processus, dans sa forme actuelle, n’est ni optimal ni durable.

3. Cartographie des interactions
entre outils

De nombreuses pertes de temps sont liées à des transferts d’informations entre logiciels. L’analyse des interfaces et échanges de données permet de détecter les zones de rupture. Dès qu’un salarié doit extraire un fichier pour le réinjecter ailleurs ou vérifier manuellement la cohérence des données entre deux systèmes, c’est qu’un automatisme pourrait prendre le relais. Cette cartographie révèle aussi les dépendances techniques qui freinent les flux.

4. Évaluation du coût temps-homme

Le volume cumulé d’une tâche anodine peut représenter plusieurs jours-homme par mois. En chiffrant ce temps, il devient plus simple de justifier une automatisation. Ce calcul aide également à objectiver les priorités, en montrant noir sur blanc le gain potentiel à court terme. Il s’agit d’un levier précieux pour embarquer la direction ou les décideurs dans une démarche d’amélioration concrète.

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Exemples concrets de tâches souvent automatisées

Pour illustrer ces principes, voici quelques exemples d’automatisations fréquemment mises en place dans les ERP :

  • Relances clients ou fournisseurs : envoi automatique de rappels de paiement ou de confirmations de commande.
  • Génération de documents : création automatique de factures, bons de livraison, avoirs, etc. à partir de modèles pré-paramétrés.
  • Mises à jour de stocks : ajustement des niveaux de stock en temps réel après chaque commande ou réception.
  • Transferts comptables : génération automatique des écritures comptables depuis les flux de facturation.
  • Attribution de tickets : dans les ERP intégrant une couche CRM ou support, il est possible d’automatiser l’envoi de tickets à la bonne équipe selon des règles de priorité ou de catégorie.

Ces automatisations, même simples, permettent de sécuriser les processus tout en dégageant un gain de temps immédiat.

Comment prioriser les
automatisations à mettre en œuvre ?

Une fois les tâches identifiées, il est essentiel de structurer leur mise en œuvre selon un ordre logique. Automatiser pour automatiser n’a pas de sens : la priorité doit être donnée aux actions qui auront un impact concret sur la performance de l’entreprise. Il convient de commencer par les processus qui pèsent le plus sur la charge de travail ou qui ralentissent significativement le déroulement des opérations. Ces premiers gains visibles permettent de fédérer les équipes autour de la démarche et de démontrer rapidement l’intérêt du projet.

La facilité de mise en œuvre est également un critère décisif. Certaines automatisations peuvent être déployées rapidement avec les fonctionnalités déjà présentes dans l’ERP, sans besoin de développement complexe ou d’intégration tierce. D’autres nécessitent davantage d’adaptations techniques, de tests ou d’accompagnement au changement. Distinguer ce qui est simple à mettre en place de ce qui demandera plus d’efforts permet d’équilibrer les phases du projet.

Il est aussi important de mesurer le retour sur investissement attendu. Une automatisation qui fait gagner quelques minutes par jour à une seule personne n’aura pas le même impact qu’un processus transversal qui mobilise plusieurs services et bloque l’ensemble de la chaîne en cas d’erreur. En évaluant à la fois le gain de temps, la réduction des risques et l’amélioration de la qualité de service, il devient plus facile d’objectiver les priorités.

Enfin, la compatibilité avec les outils et l’organisation en place doit être prise en compte. Une automatisation efficace est celle qui s’intègre de manière fluide dans l’existant, sans bouleverser les habitudes ni créer de dépendance technique fragile. Ce point est souvent négligé, mais il conditionne fortement la pérennité des résultats obtenus.

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Piloter l’automatisation avec méthode et accompagnement

L’automatisation dans un ERP ne relève pas d’un choix technologique isolé. Elle s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue, centrée sur l’expérience utilisateur et la fluidité opérationnelle. Encore faut-il savoir par où commencer.

En repérant les tâches répétitives, sensibles aux erreurs ou trop consommatrices de temps, il devient possible de prioriser les actions à automatiser. Ce travail d’analyse peut être mené en interne, mais il prend toute sa valeur lorsqu’il s’appuie sur un regard extérieur expérimenté, capable d’apporter des solutions concrètes et adaptées.

Chez Infotem, nos équipes accompagnent chaque entreprise dans la transformation de son ERP, avec une attention particulière portée à l’écoute des utilisateurs et à l’optimisation des processus. Notre objectif : faire de votre ERP un levier opérationnel fiable, simple et performant.

 

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